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Parution | 27 septembre 2024
« À Ménilmontant comme ailleurs, on savait qu'on avait un roi, puis on apprenait qu'on n'en avait plus. Les ouvrières, les ouvriers, manquaient de pain. Comme dans les faubourgs avoisinants, on dressait des barricades. On donnait aux rues du quartier des noms des batailles des guerres menées au loin. Une autre guerre arrivait. On massacrait des ouvriers, des insurgés, partout dans Paris mais plus encore ici. On ramassait des cadavres dans les rues et on les enterrait où l'on pouvait. On arrêtait des hommes, des femmes, des blanchisseuses, des cordonniers, des pauvres. Ménilmontant vaincu était vide et silencieux. Mais pas soumis. »
Rue des Partants
Paris, Ménilmontant(1848-1953)
Par MIchèle Audin
160 pages
Mais qu’est-ce donc, Ménilmontant ?
« Une belle image de blanchisseuses au travail, rue des Partants » : à partir d’une photographie de Robert Doisneau, Michèle Audin esquisse, décrit, raconte. Elle déploie une fresque historique à mi-chemin sur deux siècles (1848-1953), parcourant les rues de Ménilmontant, quartier populaire de Paris, à la rencontre de ses habitants, de leurs métiers, de leurs luttes... Une empreinte vivante, encore aujourd’hui.
Michèle Audin est mathématicienne et membre de l’Oulipo. Passionnée par l'histoire
de la Commune de Paris, elle anime le blog macommunedeparis.com.
Elle publie ses travaux sur la Commune chez Libertalia : Eugène Varlin, ouvrier-relieur ; Alix Payen. C’est la nuit surtout que le combat devient furieux ; La Semaine sanglante
et Camille Pelletan. La semaine de mai. Elle a récemment réédité chez ce même éditeur Autour de la France de Flora Tristan.
Elle est l'autrice de plusieurs romans parus dans la collection « L’Arbalète » chez Gallimard : Une vie brève ; Cent vingt et un jours ; Mademoiselle Haas; Comme une rivière bleue ; Oublier Clémence ; Josée Meunier, 19 rue des Juifs et Paris, boulevard Voltaire, suivi de Ponts.
ISBN : 978-2-9587315-3-3
Format : 13 x 18 cm
